Amazon a surpris son public lors de son événement hardware d’automne en dévoilant Vega OS, un nouvel OS basé sur Linux destiné à ses appareils Fire TV.
Annoncé le 1er octobre 2025, ce système remplace progressivement l’ancien Fire OS fondé sur Android, en visant une expérience améliorée et optimisée pour le streaming. Disponible dès à présent sur le Fire TV Stick 4K Select, facturé à seulement 39,99 dollars (environ 40 euros), Vega OS équipe un appareil doté d’un processeur quad-core et de 1 Go de RAM, moitié moins que son prédécesseur, prouvant que l’efficacité peut primer sur la puissance brute.
Au cœur de Vega OS, on trouve une interface simple rappelant celle de Fire OS, avec un accès rapide aux services phares comme Prime Video, Netflix ou Disney+. L’intégration d’Alexa+ apporte une couche d’intelligence artificielle avancée : recherche contextuelle de scènes de films, recommandations personnalisées et même commandes vocales pour les jeux cloud comme Xbox Gaming ou Amazon Luna, attendus d’ici fin d’année. Les utilisateurs apprécient déjà cette réactivité, avec des lancements d’applications quasi instantanés, qui sont pratiques pour un usage familial au quotidien. En Europe et au Japon, où le Stick 4K Select se vend autour de 7 980 yens ou 45 euros, cette accessibilité démocratise le 4K HDR sur des TVs basiques, sans besoin de hardware coûteux.
Pourtant, Vega OS n’est pas sans concessions : l’absence totale de sideloading, l’installation d’apps hors de l’Amazon Appstore, vise à renforcer la sécurité contre les malwares, mais limite les options pour les bidouilleurs. Des apps populaires comme SmartTube pour YouTube, dépendantes d’Android, ne seront pas compatibles sans adaptations des développeurs, ce qui pourrait freiner l’adoption. Sur les réseaux, les réactions oscillent entre enthousiasme pour la performance et frustration face à ce « jardin clos », avec des posts soulignant que cela pourrait décourager les créateurs tiers. Amazon justifie ce choix par une politique anti-piratage accrue, alignée sur les tendances d’Android qui restreint progressivement les installations latérales.
Au final, Vega OS positionne Amazon comme un acteur agile dans le streaming, priorisant la simplicité pour le grand public au détriment de la flexibilité avancée. Si les premiers retours saluent sa légèreté surtout pour des sticks compacts, l’avenir dépendra de l’appui des studios et de l’évolution réglementaire sur la privacy. Pour les fans de binge-watching, c’est une porte d’entrée abordable vers l’IA domestique ; pour les puristes, un rappel que l’innovation rime parfois avec compromis. Les prochaines semaines, avec les tests en profondeur, diront si Vega redessine vraiment le salon connecté.
Cet article a été modifié pour la dernière fois le 3 octobre 2025 11h24
