Dans l’univers en perpétuelle évolution de Linux, certaines commandes tombent en désuétude au fil des distributions et des mises à jour. Un article récent sur It’s FOSS met en lumière une dizaine d’entre elles, souvent héritées des premiers Unix, qui posent des risques de sécurité ou manquent d’efficacité face aux outils modernes.
Basé sur des kernels récents comme le 6.11, ce phénomène s’explique par l’intégration croissante de systemd et de paquets modulaires, rendant obsolètes des scripts basiques.
Parmi les plus emblématiques, ifconfig cède sa place à ip depuis iproute2, introduit en 2000 mais dominant depuis Ubuntu 18.04. Aussi ip offre une vue unifiée sur les interfaces réseau, avec des commandes comme « ip addr show » pour éviter les fuites d’infos sensibles. De même, iptables, pilier du pare-feu jusqu’aux années 2010, est supplanté par nftables dans Fedora 33 et Debian 11, grâce à une syntaxe plus lisible et un support natif pour IPv6. Des tests sur Kernel.org montrent une réduction de 20 % en overhead CPU, très interessant pour les serveurs cloud où la performance compte.
Le montage manuel avec mount -t ou fdisk pour les partitions fait aussi partie du passé, éclipsé par udisksctl et lsblk pour une gestion automatisée via GNOME Disks ou KDE Partition Manager. Ces outils intègrent l’encryption LUKS par défaut, ce quirenforce la sécurité des données mobiles. Pour les tâches système, systemctl remplace service et chkconfig dans les distros systemd-based (95 % du marché d’après DistroWatch), permettant des restarts conditionnels sans redémarrer tout le système, un gain pour les DevOps utilisant Docker ou Kubernetes.
D’autres comme netstat (remplacé par ss pour des stats en temps réel) ou arp (par ip neighbor) illustrent cette migration vers des utilitaires plus verbeux mais polyvalents. Ces deprecated commands persistent dans les scripts legacy, posant des vulnérabilités comme des buffer overflows non patchés. En 2025, avec l’essor de l’IA dans les outils comme Cockpit pour la gestion web, ignorer ces changements expose à des failles, comme vu dans les audits CVE récents.
Pour migrer sereinement, consultez man pages ou alias temporaires dans votre .bashrc, comme « alias ifconfig=’ip a' ». Des ressources comme Arch Wiki ou Ubuntu Documentation guident pas à pas, évitant les disruptions. Ces changements ne sont pas une mode passagère : ils reflètent un Linux plus robuste, aligné sur les standards open-source.
En conclusion, embrasser ces alternatives booste non seulement la compatibilité, mais aussi l’efficacité quotidienne. Que vous soyez admin sys ou utilisateur casual, une veille régulière via des sites comme LWN.net s’impose pour rester au top dans cet écosystème dynamique.