Debian 13, surnommée “Trixie” en hommage au dinosaure de Toy Story, a fait son entrée le 9 août 2025, après deux ans de développement. Cette nouvelle version du système d’exploitation libre, qui sert de base à des distributions comme Ubuntu et Linux Mint, apporte son lot de nouveautés pour les utilisateurs de PC, serveurs et environnements cloud.
Avec un support assuré jusqu’en 2030, Trixie allie stabilité légendaire et compatibilité avec les matériels modernes. Voici un tour d’horizon des principales nouveautés.
Au cœur de Debian 13, on trouve le noyau Linux 6.12 LTS, un bond en avant par rapport au 6.1 de Debian 12. Ce noyau, soutenu jusqu’en décembre 2026, intègre des améliorations comme le support du matériel AMD RDNA 4, la compatibilité avec le Raspberry Pi 5 et des optimisations pour les processeurs Intel Arrow Lake et Lunar Lake. Les performances globales et la prise en charge des standards comme Wi-Fi 7 et USB4 v2.0 garantissent une expérience stable sur les configurations récentes, tout en restant fidèle à la robustesse de Debian.
Pour la première fois, Debian 13 supporte officiellement l’architecture RISC-V 64 bits (riscv64), une avancée pour les systèmes embarqués, l’IoT et les applications en data centers. Cette architecture open source, alternative aux designs propriétaires, permet aux développeurs d’accéder à l’ensemble du dépôt de paquets Debian, et cela permet l’adoption de RISC-V dans des environnements de production. Cependant, le support pour i386 est réduit à une compatibilité partielle, et l’architecture MIPS est abandonnée.
L’installateur de Debian a été modernisé avec le support du démarrage via HTTP sur les firmwares UEFI et U-Boot, simplifiant l’installation sans supports physiques comme les clés USB. Les utilisateurs d’Apple M1/M2 bénéficieront de pilotes pour les claviers MTP et SPI, et le support de Secure Boot s’améliore sur les architectures AMD64 et ARM64. De plus, la gestion des systèmes de fichiers Btrfs gagne en robustesse avec des capacités de récupération pour les installations via Calamares.
Côté gestion des paquets, APT 3.0 fait ses débuts avec un nouveau résolveur de dépendances, Solver3, qui gère les installations complexes plus efficacement. Les utilisateurs remarqueront une interface en couleur (vert pour les installations, rouge pour les suppressions) et des barres de progression plus lisibles. Le passage d’OpenSSL à la place de GnuTLS renforce la sécurité, tandis que la commande modernize-sources facilite la mise à jour des listes de dépôts.
Les environnements de bureau évoluent aussi. GNOME 48 introduit des outils de bien-être numérique, comme des limites de temps d’écran, et prend en charge Wayland avec la gestion des couleurs HDR. KDE Plasma 6.3 améliore l’échelle fractionnaire et la prise en charge des tablettes graphiques, tandis que Xfce 4.20 et LXQt 2.1.0 offrent un support Wayland expérimental. LXDE 13 et Cinnamon 6.4.10 complètent l’offre pour les amateurs de légèreté ou de personnalisation.
Enfin, Debian 13 adopte le thème “Ceratopsian”, inspiré par Trixie et créé par Elise Couper à l’aide d’Inkscape. Ce design unifié s’affiche des écrans de connexion au chargeur de démarrage GRUB. Avec plus de 14 000 nouveaux paquets et 44 000 mis à jour, dont LibreOffice 25.2 et GIMP 3.0.4, Debian 13 “Trixie” s’impose comme une version incontournable pour les adeptes de stabilité et de modernité. Les images ISO et les guides d’installation sont disponibles sur le site officiel de Debian.
